jeudi 25 septembre 2008

usa 4 : j'aurais bien épousé une star du porno, mais ma femme n'était pas d'accord

Le titre m'est venu comme ça, et je pense qu'il se suffit à lui-même.
Comme j'ai la flemme d'écrire l'article, j'en ai emprunté un sur le site de libération, qui montre bien que tout est lié.

De la lutte contre le piratage au business du porno, par Fabien Salliou

L’entreprise MediaDefender, engagée notamment par Universal Pictures, Paramount Pictures et HBO pour protéger les droits d’auteurs de leurs œuvres, vendait ses services afin de polluer les réseaux de faux fichiers de films censés décourager les P2Pistes. Le 15 septembre 2007, elle faisait parler d’elle bien involontairement. En effet, après un acte de piratage, 700 Mo de mails issus de MédiaDefender se retrouvaient disponibles sur les réseaux p2p.

A l’époque, MediaDefender se faisait payer 4 000 dollars pour « protéger » un album, 2000 dollars pour un single et un contrat de 3,6 millions de dollars avait même été signé avec un studio du cinéma pour « protéger » seulement quatre films. Pour les différentes majors le but, sans doute utopiste, était simple : la disparition des réseaux P2P. Visiblement, l’entreprise de lutte contre le piratage avait d’autres buts moins avouables.

La société a en effet exploité les réseaux P2P et utilisé ses infrastructures pour faire la promotion de services pornographiques sur eMule, Limewire et edonkey. MediaDefender aurait spammé Limewire et d’autre réseaux de partage avec des milliers de fichiers pornographiques, « essayant ainsi de convertir les utilisateurs de P2P en souscripteurs payant de ses sites », ironise le site TorrentFreak. Le principe était simple : les faux fichiers avec lesquels l’entreprise spammait les réseaux redirigeaient en fait les utilisateurs vers des sites pornos payants.

Ainsi, afin d’arrondir ses fins de mois, MediaDefender travaillait en collaboration avec des sites destinés aux adultes dont Adult Friend Finder. Un e-mail retrouvé par TorrentFreak, parlait même du taux de conversion des P2Pistes : « Adult Friend Finder en convertit 1 sur 2000 sur LimeWire. Et si vous voulez plus d’utilisateurs, les messages de Dylan d’eDonkey vous fera obtenir une liste d’européens un peu plus vieux... »

Plus encore, l’un des employés de MediaDefender, Ben Grodsky, avait même imaginé une théorie qu’il avait fait partager à ses collègues dans un courriel collectif. Selon lui, si « les redirections à partir de LimeWire entrainent beaucoup de souscriptions à des sites porno, c’est que les utilisateurs, submergés de parodies et autres vieilles versions de vidéos porno sur le site de partage » sont « heureux » de trouver des liens récents par leur système.

Mais ce n’est pas tout, MediaDefender disposait (et dispose, le site est toujours actif) de son propre site X, site dont la côte de popularité, une fois les mails rendus publics, a subi une chute vertigineuse de ses visites. Ce qui laisse supposer que MediaDefender a arrêté depuis ses petits trafics. Et que le système imaginé marchait fort bien.

Je ne sais pas si on mesure les tenants et les aboutissants dans cette partie de "qui nique qui" engagée entre les studios de cinéma, des cyber-gros bras au col douteux, les fournisseurs d'accès internet, et bientôt les opérateurs téléphoniques... En tout cas, on frémit de faire partie de ces "européens un peu plus vieux", bien que les Américains n'aient pas à ma connaissance une pyramide des âges en meilleur état que la notre; d'après ce que j'en ai vu ils se contentent de planquer leurs vieux dans des "retirement camps" où ils s'entassent dans des mobil-homes vu la modicité de leur retraite.

Et on réfléchit aux incidences du téléchargement illégal, de tout le techno-merdier promis et promu par la téléphonie 3G, des gens qui pètent les plombs de s'exhiber sur YouTube en train de faire des trucs de ouf, des bloggueurs de plus de 50 ans qui passent la journée à surveiller leurs stats de fréquentation, des Nerds et des Geeks que nous sommes tous peu ou prou devenus.

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