lundi 8 juin 2009

de l'importance de régler le niveau sonore

Je n'ai pas tourné de flim en professionnel de la profession pendant 20 ans, le cul vissé sur mon banc de montage, un peu comme si j'attendais la mi-temps sur le banc de touche pour rentrer sur le terrain, le montage étant une solution ni pire ni meilleure pour mettre hors-jeu tout ce qui se situe hors-champ, et là depuis quelques semaines je repars en tournage sur le terrain, et curieusement j'aime ça, et il semble que ça m'irrigue un peu mieux le cerveau, à moins que ce soit l'ivresse de la vitesse.
Je fais gaffe à ramener de l'image et du son propres, mais comme samedi le fiston me propose de jouer un peu de musique ensemble plutôt que de regarder une énième série B culte (on a vu The Thing hier soir et ça l'a bien secoué), sous le coup de l'émotion qu'il me le propose, j'oublie de remettre les micros de la caméra sur "automatique" de façon à mieux réguler l'influx sonore. C'est ballot !
J'ai plus qu'à ré-apprendre à jouer, aussi.
J'ai su.
M'enfin, ça m'aura permis de faire un peu de Recherche & Developpement sur les capacités HD de Youtube, qui progresssent au moins aussi vite que la faim dans le monde.
(il faut cliquer deux fois sur la vidéo pour afficher la vidéo en Pleine Balle Haute Def.)


Hier, une vieille copine montpelliéraine dépressivo-cyclo-thymique m'écrit "Ohé ! Je me suis pas encore pendue. Et toi, comment va ?"
J'y réponds tout de go et sans réfléchir :
"le meilleur dans la pendaison c'est quand tu te passes le noeud coulant et que tu te jettes de la chaise en marmonnant "adieu, monde de merde" après c'est trop tard pour regretter d'avoir oublié de mettre de la pellicule dans la caméra. Je vais je ne sais trop comment, je rêve toujours d'être quelqu'un d'autre, avec d'autres capacités, une autre histoire... mais ça ne sent plus la souffrance hallucinatoire. Je tourne des vidéos industrielles dans des abattoirs et des usines de saucisses, ce qui me permet de relativiser pas mal de choses. J'essaye de lire des trucs un peu inspirants, et ne pas me laisser submerger par la négativité passée."
Je ne pense pas que mon mauvais esprit, même utilisé à bon escient, l'aide à quoi que ce soit, mais ça ne lui apporte rien ça ne retire rien non plus, comme aurait dit Boris Vian.
Et sans vouloir faire du mauvais esprit plus que de raison, David Carradine, l'acteur qui jouait le moine shinto dans la série Kung Fu qui avait tant fait pour introduire l'esprit bouddhiste chez les pitits occidentaux au début des années 70, (on a les initiations qu'on peut) s'est pendu, lui. Au cours d'un tragique accident de masturbation, et il faut le dire vite pour ne pas rigoler en songeant qu'il ne faisait que nettoyer son arme quand le coup est parti.
Il ne faisait que "jouer", et d'ailleurs il a planté là toute l'équipe de tournage dirigée par un français qui allait peut-être enfin lui donner le rôle de sa vie.
On ne sait pas s'il a murmuré "monde de merde" avant de ravaler son bulletin de naissance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire