mercredi 25 janvier 2017

Géo Trouvetou ne trouve rien

Heureuse re-trouvaille : cette histoire complète de Géo Trouvetou lue dans le journal de Mickey en janvier 1971.
Je m'en rappelle encore avec émerveillement, bien qu'à l'époque je n'étais pas équipé pour savourer cette fable sur les biais de la démarche scientifique.
Enorme.






mardi 24 janvier 2017

Nova Verba, Mundus Novus (5)



Vous aimez vivre au présent et changer le monde tout en savourant un grand verre de bière ?

Le livre "Prendre un verre avec Bouddha" vous propose une vision rafraîchissante et originale du bouddhisme qui vous aidera à éveiller votre conscience en douceur.

Prochainement, dans la même collection :

- Se faire un bang avec Krishna

- Fumer du crack shiite avec Mahomet

- Aller aux putes avec Jésus

... complète toi-même la liste.
Les meilleures contributions seront publiées, et qui sait, tu pourras toi aussi écrire un livre de spiritualité vivante nous menant vers une Sagesse moderne et décontractée, briller dans les salons et te faire un max de blé.






 " Prendre un verre avec Bouddha ?
Tous les soirs après mes prosternes ! "
Mathieu R.


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Ma chérie me dit "tu te lèves tous les matins à 5 heures pour écrire des conneries sur un blog que personne ne lit".
C'est ma foi vrai, mais pendant ce temps, je ne pense pas à mal.
Et elle ne se rend pas compte du boulot que c'est de donner au Mundus Novus qui s'annonce le Nova Verba qu'il mérite.
Même si, comme pour le doom métal, la p'tite chanson à Warsen est sans doute plus agréable à chanter qu'à entendre.

lundi 23 janvier 2017

Nova Verba, Mundus Novus (4)

Encore une histoire de Nouveau Monde et de Nouveau Verbe.
Dont le souvenir a été réactivé par l'étrange nouvelle de Ken Liu "Nova Verba, Mundus Novus".
Mêmes effets de rétropédalage.
C'est une variante (très) retorse de la planète des Singes.
Mon Encyclopédie de Masse de 1982 est toute jaunie, et sa reliure craque quand je la soumets au scanner, pire qu'un Hérétique qu'on soumettrait à la Question.
Tant pis.
Quand on aime on ne compte pas.








Pendant ce temps là, IRL :
Selon une étude publiée dans Science Advances (article scientifique écrit avant l'élection de Trump et démenti par elle), 60 % des espèces de primates sont en danger d’extinction en raison d’activités humaines d’ici vingt-cinq ans à cinquante ans.
75 % des populations accusent déjà un déclin.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/01/19/une-planete-sans-singes_5065292_3232.html

En butinant deci delà pour cet article, je retombe sur Gloutonnerie apocalyptique, article inédit pour «Le Monde des livres», signé par Russell Banks, dans lequel l'écrivain américain explique comment la vision du monde séculière et temporelle des Etats-Unis a cédé la place à une vision religieuse intemporelle :
"Quand un groupe de primates supérieurs - chimpanzés ou gorilles - commence à manquer de nourriture, les mâles adultes sont pris de folie dévoratrice, de gloutonnerie apocalyptique. Ils engloutissent toutes les bananes et toutes les baies qui restent sur le territoire du groupe. Et quand il n'y a plus de bananes et de baies, ils envahissent le territoire de leurs voisins et s'en rendent maîtres par la violence. Nous, êtres humains, sommes une variété de primates supérieurs, et notre degré d'évolution ne nous garantit pas d'un accès de folie dévoratrice. Bien au contraire. La seule différence entre les chimpanzés et nous, c'est que nous avons inventé une théologie pour la justifier."
Ca promet.
Arg.

dimanche 22 janvier 2017

Nova Verba, Mundus Novus (3)

Supplément dominical à notre bulletin paroissial d'hier
Toutes ces trumperies de régression langagière et de conception pré-galiléenne du monde m'évoquent une nouvelle de science-fiction de Ken Liu : "Nova Verba, Mundus Novus" (à la surprise générale)

en anglais 

- en français : parue dans La Ménagerie de papier (Bélial, 2015)
Saga #34, Brian K. Vaughan, Fiona Staples

Nova Verba, Mundus Novus, ça a quand même une autre gueule et une autre portée que Valar Morghulis, bon sang de bois.
Nova Verba, Mundus Novus 

AU BOUT DE cent quatre-vingt-quatre jours, le Sesquipédal atteignit le bord du monde. 
L’océan Atlantéen s’y déversait en superbe cascade. Les écailles des poissons qui s’abîmaient dans le vide reflétaient le soleil couchant comme de l’or liquéfié. L’équipage, pris d’un effroi mêlé d’admiration, se tut. On n’entendait que les cris de panique des dauphins qui plongeaient dans l’abysse. 
« Le monde est donc plat, déclara le docteur Denham. Vous avez mérité votre place dans l’Histoire, capitaine. » 
Le capitaine Baffin réagit d’un hochement de tête presque imperceptible. 
Tout le monde retint son souffle tandis que la caravelle, courant sur son erre, se rapprochait du bord. 
« Lancez l’aérostat, décréta Baffin. Simple péripétie. Plus ultra. Il faut continuer, où que le chemin nous conduise. » 
Avec la moitié du navire dans le vide, l’équipage, qui se cramponnait aux haubans, crut que la quille allait se briser en deux. 
Mais l’aérostat, énorme ballon de soie cirée qui mesurait plusieurs fois la taille du vaisseau, se gonfla de l’air chaud issu des bidons enflammés disposés partout sur le pont. Le bateau, suspendu à cette enveloppe, prit son envol pour descendre lentement le long du bord du monde. 
Une vingtaine de marins avaient sauté à l’eau pour rentrer à la nage. Le capitaine Baffin dit une brève prière pour le repos de l’âme de ces pauvres inconscients tandis que leurs corps épuisés passaient en tourbillonnant. 
Le rideau liquide se réduisit à un voile de brume où se dessina un vaste arc-en-ciel circulaire par lequel l’équipage regarda ardemment afin de discerner ce qui soutenait la montagne inversée qui constituait le monde. 
Une énorme créature grise barrit un salut au navire. « Un éléphant, indiqua le capitaine. 
– Les Hindous avaient raison, dit le docteur Denham. Le Sesquipé... » Sa phrase demeura inachevée. « Je parais avoir quelques difficul... » Il écarquilla les yeux. « Voilà que je n’arrive plus à parler ou à penser comme je le voudrais. 
– Il ne peut s’agir que d’une supersti... » Baffin déglutit et secoua la tête. « Ma foi, on dirait bien que nous sommes limités aux mots de trois syllabes ou moins tandis que nous voguons vers l’assise du monde. » 
Les quatre pattes du pachyderme, tels des troncs d’arbre, se dressaient sur le dos d’une tortue géante. 
« La cara... coquille mesure trois cents milles de diamè... » Le docteur se tut. « Flûte, juste les mots de deux sylla... 
– En avant ! cria Baffin. En avant ! »
La bête sortit la tête de sa coquille et scruta le bateau sans un mot.
« Qu’y a-t-il sous elle ? »
Le jour baissait. Ils virent que chaque patte de la tortue géante se 
dressait sur le dos d’une tortue plus petite, dont chacune, à son tour, se tenait sur quatre autres tortues plus menues encore. 
« Le grand se fonde sur le petit, dit le marin, le complexe sur le simple ». 
En bas, rien à voir.
Plus de jour.
« Il fait tout noir au fond.
– Et on n’a plus rien dans la tête », dit le doc. Des pleurs à la ronde. 
« À l’aube fut le Verbe », dit le cap, l’œil plus vif. « La base du monde, que nul ne brise, je la nomme iotam. » 
Tic du doc. « Iotam a trois syl... 
– Les iotams créent des choses neuves, comme les mots font des mots neufs. On peut dire bien des mots d’un coup. Je les nomme “syllanante”. Par mots d’une syllanante, je crée du sens pour des mots qui en ont plus, qui nomment les iotams. Je te nomme “doctiste” et moi “capvaiss”. De par ces lois, je fais des mots neufs en groupes, pas un par un. Un “-iant” à la fin d’un verbe le place dans ce lieu et ce temps, ou le change en nom ; mettiant “-ut” à un mot crée un mot neuf qui dit “plus du vieux” ; mettiant “-ta” à la fin du mot crée le même, dans un temps plus tôt. » 
Le groupe crieta de joie car leur tête, sans ordre, se clarta. La nef cesseta sa chute, puis monta. 
Ils virta des formes dans la brume, des grains se fondiant en grains plus grands, preniant un tour neuf. Jambes, conches, longs cous — « Je te nomme tortée, pour tes pieds torta, dit le capvaiss. 
– Et des tortées grandut se placent sur les moins grandut », dit le doctiste, comme la nef monte et monte. 
Au vrai, de plus grandut tortées se montriant dans la nuit fuitiant. 
À la fin, passiant le neztube géant et par l’arcbrume de toutes teintes, le Ses faitta plouf dans la mer vive puis se lèveta. Les filuants toves hurliffloumèrent, et les borogoves tout smouales gyrèrent et bilbèrent dans la loirbe. 
« Nous sommes chez nous, dit le riant doctiste. – Le même, mais pas le même », dit le capvaiss. 

samedi 21 janvier 2017

Nova Verba, Mundus Novus (2)



J'ai refait une incursion sur Tumblr, site de microblogging (permettant à l'utilisateur de poster et surtout reposter du texte, des images, des vidéos, des liens...) sur lequel pullulent les mèmes du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes®.
Ce qui est souvent signe chez moi d'un passage sur le versant hypomaniaque de la bipolarité, toujours préférable à son versant dépressif, néanmoins plus pentu et dont on pourrait croire qu'il serait plus aisé d'y skier quand il neige, mais une tragique pénurie de remonte-pentes là-bas dans la vallée rend le retour à la station pour y déguster le vin chaud de l'amitié assez laborieux, que voulez-vous c'est le yin de mon yang, et on n'a rien sans rien.
Bref. Sur Tumblr, j'ai trouvé la carte de voeux idéale, en ce beau lendemain de l'investiture trumpinesque.
Trumpinique.
Trumpinale.
Je crois que je vais garder "Trumpinale", bien que ça me fasse derechef songer au Trumpinol®, médicament ressemblant comme le frère d'une goutte d'eau à celui que prenait Emmanuel Carrère au plus fort de sa dépression, et qu'il faudrait sans doute administrer en doses massives au nouveau Président.
"Le seul traitement qui m’ait apporté un peu de soulagement est un médicament pour psychotiques qui, d’après la notice, remédiait aux « croyances erronées ». Peu de choses à cette époque me faisaient rire, mais ces « croyances erronées », si, d’un rire pas vraiment gai."
Le responsable de cette élégante carte de voeux est encore un génie méconnu de l'art graphique, comme Francis Masse.
Qui était aussi un grand malade du Verbe.
Pas de danger que ça arrive à Donald Trump, dont le manque de vocabulaire est tel qu’il complique considérablement la tâche du traducteur.
Au printemps dernier, une étude réalisée par l’université Carnegie Mellon, largement relayée aux Etats-Unis, avait démontré que le niveau de grammaire des discours de Donald Trump se situait juste en dessous du niveau sixième.
C'est pas très marrant de s'apprêter à vivre dans un monde multipolaire (c'est toujours mieux que bi, n'en déplaise aux transgenres) dont un des dirigeants trahit sa pensée étriquée par la frugalité de son vocabulaire.
Vais-je pour autant hurler avec les loups conspirationnistes qui cherchent à identifier l'Antéchrist, et à lui faire bouffer ses sandales ?

mercredi 18 janvier 2017

La genèse de Charlie





L
e saviez-vous ?
Avant Charlie Hebdo,
il y eut Charlie Mensuel.

Né de la volonté de ses créateurs (Cavanna, Choron et Delfeil de Ton) de faire découvrir au public français des bandes dessinées contemporaines, à la fois françaises, italiennes et américaines : comme son homologue italien Linus, il tire son titre du nom de l'un des personnages des Peanuts (en l'occurrence Charlie Brown).

N’oublions pas qu’à l’époque, la presse BD adulte n’existe pas, puisque la BD adulte n’existe pas.

Tout est dans le wiki.

J’ai retrouvé un strip des Peanuts publié dans un des premiers numéros du mensuel qui pourrait s’intituler « Naissance d’une vocation » à propos de l’hebdo.


En quatre cases, tout est dit, et résumée toute l'histoire du futur hebdomadaire satirique.
J'appelle tout de suite Pompidou pour le mettre au courant de ma trouvaille.

Plus tard, Umberto Eco dira dans "La vie et un rêve, Charlie Brown" :
« ces enfants (Les Peanuts) nous affectent parce qu'ils sont des monstres. Ils sont les réductions monstrueuses et infantiles de toutes les névroses des citoyens modernes de la civilisation industrielle (...) L'univers de Peanuts est un microcosme, une petite comédie humaine pour le lecteur candide comme lettré »

C’est vrai qu’à côté, le chien avec un chapeau dans l’incendie en flammes® fait pâle figure.
Même quand après l’instrumentalisation de son dessin "This is fine", il se livre à une métaphore autoréflexive sur la portée de son travail.



On imagine mal Charb faire ce genre d’autocritique s’il avait survécu à l’attentat de 2015.




A part les Peanuts, il y eut un autre ancêtre à Charlie, c’est "L’âge d’or" de Bunuel « film injurieux pour la patrie, la famille et la religion. »






Et leurs enfants ?
Charlie survit, tant bien que mal.
L'actualité lui donne tous les jours tort d'avoir raison.
Mais la disparition de ses plus fines plumes n'aide pas : il est tout déplumé.

Enfin, les dessinateurs passent, l'esprit satirique reste.
Qu'il serve à quelque chose ou pas.
Heureusement qu'il n'est pas le monopole de Charlie.











En ce moment, je lis le Fluide Glacial Or-Série (en vente partout) consacré à Franquin.
Certaines de ses Idées Noires auraient pu être publiées dans Charlie.
Simplement, ça n'était pas sa culture.

«Lorsqu’après avoir lu une page d’«Idées noires» de Franquin, on ferme les yeux, l’obscurité qui suit est encore de Franquin.» 
disait le regretté Gotlib.




"Influencé par le style sombre de Guido Buzzelli, qu’il vient de découvrir au salon international de Lucca, Franquin ose se rebeller, faire exploser une partie de ses codes (plus de héros récurrents, un graphisme plus personnel, de fortes prises de position) et cibler avec prédilection l’imbécilité des chasseurs, la morgue déshumanisée des militaires ou le rôle moralement paradoxal des bourreaux. Anticlérical et anticapitaliste, Franquin évitera de parler de certains sujets comme le showbiz ou la sexualité. 
Impressionné par son propre négativisme, Franquin arrêtera la machine en pleine production du tome 2 des « Idées noires », cependant paru en juin 1984."

Que sont-ils devenus ?

- Charles Schultz, créateur des Peanuts, est mort après avoir travaillé jusqu'à la fin, mais il doit bien avoir quelques héritiers illégitimes parmi les 100 milliards de bloggers bd américains. J'ai un peu la glu de chercher.
Kendra Walls, peut-être ?
mais c'est une fille, c'est tout de suite plus subtil.




- De la première équipe de Charlie, il ne reste que Willem (dessin) et Delfeil de Ton (chroniqueur, qui livre son imperturbable papier toutes les semaines dans l'Obs)

Willem, autant je ne comprenais rien à ses bédés de libertaire néerlandais (les Hollandais, c'est pas des gens comme nous), autant il est devenu en vieillissant un dessinateur politique de génie.






- De la seconde équipe de Charlie... je préfère ne pas en parler.
Y'a le bouquin de Denis Robert pour ça.

- Et la troisième, encore moins.



Anonyme, 2015


Sinon, Mix et Remix est mort, et tout le monde s'en fout.
Il ne dessinait pas dans Charlie, mais c'était aussi un génie, dans son genre.










dimanche 15 janvier 2017

Le Mème Internet du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes®


J’ai d’abord été intrigué par cette illustration issue de la compilation du Gramophone 2016
Ca sentait le webcomic bien grave.
Alors je l’ai mise dans le truc de Google qui permet d’effectuer une recherche d'images à l'aide d'une image. 
Mais il m’a renvoyé .
Alors j’ai pris une image plus petite, avec juste le dessin.
Le  dessin du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes®.
Bingo.
Je venais de découvrir le monde merveilleux des mèmes.
(de l'anglais meme; calqué sur gène, sans rapport et à ne pas confondre avec le français même, et en effet, c’est pas le même mème) qui est un élément culturel reconnaissable répliqué et transmis par l'imitation du comportement d'un individu par d'autres individus. L’Oxford English Dictionary définit le meme comme « un élément d'une culture (prise ici au sens de civilisation) pouvant être considéré comme transmis par des moyens non génétiques, en particulier par l'imitation »

La planche de blog BD dont était tirée l’intrigante vignette du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes® n’était donc pas une métaphore de la posture de déni de Donald Trump devant la menace du réchauffement climatique, comme je l’avais cru au départ. 

C’est un innocent webcomic créé par KC Green en 2013.



Devenu un mème Internet.
Créature qui semble avoir la fâcheuse tendance d'échapper totalement à son créateur, comme le monstre de Frankenstein.
En effet, le chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes® fut instrumentalisé par les Républicains pendant une convention démocrate avant l’élection de Trump, pour se moquer de la feinte sérénité de madame Clinton juste avant le séisme électoral.
Puis provoqua la ruine spirituelle de son auteur originel, si j’ai bien compris.
Enfin, la ruine, pas vraiment, il a trouvé une source de revenus non négligeable avec la vente de peluches et de meugs « this is fine » :




mais disons que ça a cassé son élan créatif et qu’il a fermé son blog BD 
juste avant d’en ouvrir un autre, mais vous savez comment sont les bloggeurs.
Fontaine, je ne boirai plus de ton martini-gin, tout ça.
J’invente rien. 
Tout est là. 

Et moi pendant tout ce temps, confit dans mon ignorance crasse, je n’étais au courant de rien. 
On me cache des trucs.
Je ne vais pas sur les réseaux sociaux. 
J’y serais scotché en permanence. 
Au lieu de ça, j’ai créé mes propres réseaux, pour maitriser mes vecteurs de communication, songeant sans doute à ce que Jeannot Bistouquette m'avait dit un jour : qu'il était devenu réalisateur de pornos pour tenter de progresser dans l'intention de maitriser sa consommation de films de Q...
Et pourtant, l'image du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes® a fini par m'atteindre. 
Ils sont forts, ces Américains.
Alors c'est quoi l'intérêt de cette débauche d'hyperliens à propos de This is fine ?
Les mèmes sont abondamment utilisés comme images réactives sur les réseaux sociaux, mais finalement ne sont-ils pas surtout autoréférents ?